Memoires... |
"Personne ne se rappelle la date de la
Bataille de Shiloh. Mais le jour ou l’on a pris la plage de «
Fox Green », était un six juin, et le vent soufflait fort en
provenance du nord-ouest. Alors que nous avancions vers la
terre, dans la pâleur grise de l'aube, l'embarcation de fer
ressemblant à un cercueil de douze mètres, prenait des paquets
d'eau verte qui retombaient sur les têtes casquées des hommes
serrés épaule contre épaule, dans l'inconfortable,
l’insupportable, la dure solitude des soldats allant au combat." |
Ernest HEMINGWAY |
Overlord - 6 Juin 44 |
Avant
son déclenchement, ce débarquement semblait étre une entreprise
risquée. Les Alliés devaient débarquer sur une côte occupée
depuis 4 ans et qui était parsemée d'obstacles. Les Allemands
disposaient à l'ouest de 58 divisions et 10 d'entres elles
étaient des divisions de Panzer extrêmement mobiles. Les forces
allemandes de l'Atlantique totalisaient 17 divisions soit 250
000 hommes, sous le haut commandement du feld-maréchal Rommel.
Ce débarquement, nom de code : "Overlord", fut préparé dans le
secret en Angleterre, dès 1943. Il fut placé sous le
commandement du général américain Dwight Eisenhower.
Le 6 juin 1944, à l'aube, 4 000 navires de transport de troupes
encadrés par 700 navires de guerre s'approchèrent des côtes
normandes, entre l'estuaire de la Seine et la pointe du Cotentin.
Cette armada s'étalait sur un front de 35 kilomètres et
transportait pas moins de 130 000 hommes et 10 000 avions
protègaient le débarquement.
Dans la nuit du 5 au 6 juin, des parachutistes furent lâchés
derrière les lignes allemandes, notamment autour de Sainte-Mère-l'Eglise.
Les avions alliés commençèrent à bombarder les fortifications
des plages et des falaises qui composaient le fameux "mur de
l'Atlantique". |
par Caius |
Quelques messages personnels |
* Les sanglots longs des violons de l'automne
*
Bercent mon coeur d'une langueur monotone |
par Caius |
Utah beach |
6h 30 du matin, le 8e régiment de la 4e division
d’infanterie américaine du général Barton, épaulé par
des chars amphibies, débarque devant les dunes de La
Madeleine, distantes de quelques kilomètres seulement du
bourg de Sainte-Marie-du-Mont.
En
raison d’une erreur de navigation, les premières vagues
d’assaut ont - en fait - pris pied à environ 2
kilomètres au sud de l'endroit prévu. Erreur
providentielle puisque les défenses allemandes sont ici
nettement moins redoutables.
Déportées
sur leur gauche par les puissants courants côtiers, les
péniches abordent donc face aux ouvrages du WN 5,
sévèrement malmené par les bombardements aériens et
navals, qui n'offre qu'une faible résistance.
La plage est rapidement nettoyée de ses obstacles par
les hommes du génie et le gros des troupes peut
débarquer sans encombre, en dépit des tirs sporadiques
de la batterie de Crisbec. Sans plus attendre, les
hommes du général Barton franchissent les marais en
empruntant les « chaussées » et pénètrent vers
l'intérieur. Le contact avec les parachutistes est
établi en début d’après-midi du côté de Pouppeville.
Les pertes de la 4e division (tués, blessés et disparus)
ne dépassèrent pas les 200 hommes pour la journée du 6
juin.
|
par Caius |
Gold Beach |
la 50ème division d'infanterie
britannique et la 7ème division britannique débarquèrent à 7h25
sur une plage de 5 kilomètres de long.
Lors du débarquement, de
nombreux blindés furent détruits par les mines et les fortins
allemands, mais le génie britannique réussit à ouvrir un passage
à l'aide d'explosifs.
La batterie de Longues fut neutralisée
après une journée de combats avec l'artillerie navale alliée. Au
terme de cette journée, 413 Britanniques étaient tués, blessés
ou disparus pour 25 000 hommes débarqués. |
par Caius |
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Citation... |
"Ne demandons
pas à Dieu pourquoi de tels hommes devaient mourir à
la guerre... Laissez-nous
plutôt remercier Dieu que de tels hommes aient vécus..."
|
Général George S. Patton |
Citation... |
"Le plus beau du
débarquement, c'est que j'ai l'impression que des amis
approchent."
|
Anne M. Frank 6-6-44 |
Citation... |
"Nous
étions frères, nous le serons toujours. Ils sont morts pour
que nous puissions vivre. Je les remercie pour ce qu’ils
nous ont donné"
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Sergent Bob Slaughter
(29DI, 116th, Cie D)
Omaha Beach 7-6-44 |
Omaha beach |
S’il est un endroit où le
Débarquement a failli échouer, c’est bien sur la plage d’Omaha
Beach, lieu de débarquement du 5ème corps
d'armée US.
Débarquant
à 6h30, les premières vagues, accueillies par un feu nourri,
sont clouées sur la plage.
Les
bombardements aériens de la nuit, comme les tirs déclenchés par
l'artillerie de marine avant l'assaut, se sont révélés fort peu
efficaces.
Les
défenses allemandes, pratiquement intactes, prennent la plage en
enfilade et sèment la mort dans les rangs des assaillants.
Comble
de malchance, les chars amphibies ont presque tous sombré avant
d'atteindre la côte, privant ainsi les fantassins d'un
indispensable appui d'artillerie. Au fil des heures, la
situation ne cesse d'empirer. La plage, de plus en plus réduite
du fait de la marée montante, s'encombre de cadavres roulés par
les flots,
d'innombrables blessés et de carcasses fumantes d'engins
détruits par les obus.
Les
péniches apportant les renforts s'empalent ou sautent sur les
obstacles que les hommes du génie, décimés par les pertes, n'ont
pas réussi à dégager à temps
Après un calvaire de plusieurs heures pour les soldats
américains, la situation évolue enfin en leur faveur. Faute de
pouvoir emprunter les vallées, trop solidement défendues, les
Gi's, à force d'énergie et de courage, parviennent en fin de
matinée à escalader
l'escarpement et à s'infiltrer par petits groupes sur le plateau
pour prendre à revers un ennemi dont la résistance commence
d’ailleurs à faiblir.
Une tête de pont de 2 kilomètres de profondeur et de 8
kilomètres de large fut établie.
Cette plage coûta la vie à 3.336 soldats alliés... elle prit le
surnom d'"Omaha la sanglante".
|
par Caius |
Pointe du Hoc |
A la pointe du Hoc, les 225 rangers
du
Lieutenant-Colonel Rudder débarquèrent à 7h10 et prirent d'assaut le flanc de la falaise
pour neutraliser la batterie qui se trouvait à son sommet. 20
minutes après le débarquement, les casemates furent prises aux
Allemands mais il s'avéra que les canons avaient été déménagés
peu de temps auparavant. Les Allemands lancèrent alors une
contre-attaque.
Pendant 36 heures les 140 rangers survivants
résistèrent aux Allemands. Au terme de cette odyssée, seuls 90
Américains survécurent. |
par Caius |
Juno Beach |
la 3ème division d'infanterie
canadienne débarqua 15 000 soldats canadiens et 9 000 soldats
britanniques à 7h55.
Les pertes en chars amphibies furent
élevées mais à 9h30, Bernières-sur-Mer fut libérée. A 10h Courseulles était libérée et à 11h30 le fortin de Saint-Aubin
fut pris.
Le soir, une tête de pont était enfin créée. 304
soldats étaient morts, 574 étaient blessés et 47 étaient
prisonniers. |
Envoyé special |
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6 Juin 1944 ... |
Les 130 parachutistes de la 6ème
division aéroportée britannique, qui avaient atterri à bord de
planeurs s'emparèrent des ponts de Bénouville (Pegasus bridge)
et de Ranville dans la nuit du 5 au 6 juin. A 3h 1 000 soldats
alliés arrivèrent en renfort.150 hommes s'emparèrent de la
batterie de Merville le 6 juin. Hélas cette batterie fut reprise
par les Allemands jusqu'au 18 août.
Les Alliés avaient prévu également de grands artificiels à
Saint-Laurent-sur-Mer et à Arromanches. C'étaient d'énormes
blocs de béton coulés qui constituaient des digues flottantes.
Hélas, le port de Saint-Laurent-sur-Mer fut détruit par une
tempête fin juin et fut abandonné. Le port d’Arromanches, achevé
le 19 juillet, fut utilisé jusqu’à l’automne 1944.
Au soir de ce jour fatidique, les Alliés avaient perdu 12 500
hommes, mais avaient réussi à établir une solide tête de pont en
France.
Pour contrer ce débarquement, les Allemands perdirent des heures
précieuses en discussions. L'élément le plus proche de la
réserve était le 1er corps de Panzer SS qui se trouvait près de
Paris mais Hitler refusa d'envoyer cette réserve sur la côte
normande, persuadé qu'un autre débarquement aurait lieu dans le
Pas de Calais. Lorsqu'il se ravisa, les Alliés avaient fermement
pris pied sur le sol français. |
Envoyé spécial |
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Commando Kieffer |
Le capitaine de corvette Philippe
Kieffer
et 176 de ses hommes seront parmi les premières troupes alliées
à prendre contact avec la terre française, à l'aube du 6 juin
1944. Après un débarquement mouvementé et meurtrier sur la plage
de Colleville, l'assaut contre les positions ennemies commença
peu après 8 heures. Les combats durèrent jusqu'à la fin de la
matinée. Le "4 Commando" s'empara de Riva-Bella et Ouistreham
avant de faire sa jonction avec la 6ème division aéroportée, qui
tenait Bénouville.
Dans
la soirée, Kieffer et ses hommes entrèrent dans le
Plain-Amfreville, d'où ils continuèrent à tirer sur les
positions ennemies. Le bilan de cette première journée était
lourd pour les Français : 21 tués, 93 blessés - dont Kieffer,
qui avait reçu un éclat à la cuisse, mais ne sera évacué que le
10 juin. Le lendemain, les Français en état de combattre se
trouvaient à 14 kilomètres à l'intérieur des terres, après avoir
atteint tous leurs objectifs.
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(Sergent York -
1941) |
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